Il y a quelques temps, lors d’un restaurant avec des amis, l’éternelle question revient sur le tapis : Mais dis-nous, pourquoi es-tu végétarienne ?
Et là, pas évident d’expliquer les convictions qui m’animent sans donner l’impression de juger leur régime alimentaire et de vouloir imposer le mien. Il y a quelques années, je répondais encore de manière très impulsive. J’ai compris par la suite que cette impulsivité venait principalement de la peur d’être jugée, de l’impression de devoir justifier ma manière de manger. Comme si je devais les convaincre que j’avais raison pour qu’ils se rallient à mon opinion. Mais cette impulsivité couplée à un peu « d’agressivité » me plongeait généralement dans une grande frustration : la réaction des autres ne comblait pas mes espérances : soit il y avait une totale incompréhension (un « dialogue de sourd »), soit de l’agressivité de leur part ou encore une sorte de moquerie. Ces échanges me blessaient beaucoup et j’en ressortais autant énervée contre moi-même que contre mes amis. Au fil de plusieurs prises de consciences, j’ai relevé plusieurs aspects qui me permettent maintenant de m’exprimer beaucoup plus sereinement sur les sujets qui me tiennent à coeur (et tous les autres…).