Arrêtez de les retenir de peur de la réaction de l’autre. Vous avez le droit d’être triste et en colère face au comportement de la personne. Il est important là de faire la distinction entre le comportement ET la personne.
Exemple : Un ami vous fait une remarque sur la manière que vous avez eu de réagir avec votre enfant. Cela vous agace et attriste fortement. Vous aimeriez le lui dire mais vous avez peur de sa réaction. Vous n’avez pas envie d’entrer en conflit (la peur du rejet se cache bien souvent derrière). Vous ne voulez pas le blesser, vous vous dites qu’il a son avis et vous le vôtre. Mais dans votre tête, ça rumine. Le soir, vous êtes de plus en plus en colère qu’il se soit permis une telle réflexion alors qu’il n’a même pas d’enfant ! Cette émotion refoulée s’ancre petit à petit dans votre corps et même si, avec le temps, vous avez l’impression de “passer à autre chose”, toutes les émotions refoulées restent bel et bien en mémoire et peuvent faire de jolis dégâts. Mais ce n’est pas le thème de cet article.
Revenons donc à notre situation et imaginons que vous laissez votre émotion s’exprimer. Vous dites à votre ami que sa remarque vous met en colère, car il ne sait pas ce que c’est d’élever un enfant ! Il se permet de vous juger sur une seule situation et vous trouvez cela très déplacé. De plus, vous avez l’impression qu’il vous considère comme un mauvais parent et cela vous attriste fortement.
OUF. L’émotion a pu être entendue et exprimée. A ce moment-là, ne vous préoccupez pas de la réaction de votre ami. Peut-être sera-t-il surpris, blessé, en colère, en mode “justification”, peut-être que votre intervention permettra à une discussion intéressante de suivre, peut-être engendrera-t-elle une dispute. Mais n’oublions pas que la personne en face est comme notre miroir. Si elle se sent blessée par nos mots, c’est qu’ils ont mis en lumière p.ex. une blessure en elle, comme celle de ne pas avoir d’enfants. Sa réaction lui appartient et vous n’en êtes en aucun cas responsable.